Quand les mots
Quand les mots
Quand les mots
Se délitent
En syllabes
Rares pépites
Quand les syllabes
Sont brisées
En sons
À peine soufflés
Regard
Pour conjurer le silence
Sourire
Pour unique connivence
Les mains s’agitent et se tendent
Rime en tête
J’ai surpris cette nuit
Ma tête en étrange soliloque
Les noms cherchaient les épithètes
Les mots en phrases s’accumulaient
Cette cavalcade, qu’elle s’arrête !
Ces mots aspirés en spirale
Virevoltaient du passé en quête
De la journée examinaient
Vains combats et tensions secrètes
Ce tourbillon, qu’il s’arrête !
Le flux de phrases s’entrechoquant
En des arguties dérisoires
Scandées par une voix inquiète
Envahissait mon silence
Que cessent ces sornettes !
Je presse le bouton
De la radio
Fini les mots de vous payer ma tête
Fini ma tête de te payer de mots !
Le mot qui blesse
Amertume et insomnie
Sans contrepoison
Longtemps
-il m’a dit, -elle m’a dit
-Je voudrais, -tu voudrais
Ne pas l’avoir dit
Mais il est dans l’air
La boîte s’est ouverte
Maudit mot
Et pourtant,
Syllabes de rien
Souffle éteint
Passé
Le mot que l’on n’a pas dit
C’était le mot-clé
Pour la liberté
L’invite
A la réussite
- J’aurais dû
-Nous aurions dû
Parler
Mais il est resté sous le couvercle
Maudit mot
Et pourtant
Syllabes de rien
Souffle éteint
Passé.
NG
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