Un dialogue avec Virginia Woolf
J'ai instauré un dialogue avec Virginia Woolf en lisant son journal. Mes poèmes répondent, par delà les années aux événements de sa vie quotidienne.
Ainsi quand elle vient d'acquérir un nouveau fourneau à Monk's House (sa maison de campagne), je peux exprimer un enthousiasme qui rejoint le sien.
Remplacée la vieille gazinière !
non par un fourneau à pétrole
mais par une belle à induction
sa rutilante table de cuisson
reflète les carreaux de Nabeul
dont le bleu a été longtemps le seul
horizon du marmiton
La compote caramélise sans excès
la daube mijote en secret
dans le four à toute vapeur
gonfle la pizza gonfle la brioche
du cake au citron prospèrent les saveurs
... l'écrivaine en sa cuisine
plus libre, plus indépendante
Il lui arrive de se demander s'il faut envisager de vivre en sourdine, en demi-ton.
J'ai tant respiré petit
que j'ai perdu le souffle
J'ai contenu mes envols
et chaque pas m'est douleur
J'ai chassé les mots qui brûlent
le page reste blanche
Il se peut que ce soit cela la vie
La pierre pèse dans le courant
d'invisibles déchirements
L'eau tourbillonne et fuit
murmure incessant de vie
...
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